Jean-Baptiste Fresez
(1800-1867)

Vue de la ville de Luxembourg à partir de la porte de Thionville
1828

Jean-Baptiste Fresez a quitté Longwy avec sa famille pour s’installer au Luxembourg en 1802. En 1822, il a appris le dessin à l’Académie de Dessin de Bruxelles, puis il est retourné au Luxembourg et est devenu professeur à l’Athénée. En 1848, il a obtenu la nationalité luxembourgeoise des mains de Guillaume II, roi des Pays-Bas et grand-duc de Luxembourg. Outre son activité d’enseignant, Fresez se consacrait à sa propre création artistique : il est aujourd'hui considéré comme l’un des plus grands peintres et dessinateurs luxembourgeois du 19e siècle. De nombreux artistes, dont Jean-Nicolas Bernard (1803-1866) et Nicolas Liez (1809-1892), ont été des élèves de Fresez. Les vues de Fresez ont marqué les représentations de la ville de Luxembourg au 19e siècle et ont souvent été imitées, reproduites ou lithographiées.

Cette aquarelle datant de 1828 est la version originale de la vue de la porte de Thionville, qui a été légèrement modifiée et publiée sous forme de lithographie à Bruxelles en 1829. Cependant, dans l’édition lithographiée, il manque le peintre placé au premier plan qui souligne le point de vue élevé de l’observateur. Une troisième version de cette vue est conservée dans les collections royales de La Haye. La position de l’artiste sur le bord du tableau crée un méta-niveau intéressant : l’artiste ne montre pas seulement la ville, mais aussi sa propre personne en tant qu’observateur documentant la scène. Ce personnage contribue à la profondeur de la perspective du tableau et relie le spectateur à la scène représentée.

Ansicht der Stadt Luxemburg von der Porte de Thionville aus
1828

Jean-Baptiste Fresez kam 1802 mit seiner Familie aus Longwy nach Luxemburg. 1822 erlernte er die Zeichenkunst an der Brüsseler Académie de Dessin, kehrte anschließend nach Luxemburg zurück und wurde Professor am städtischen Athenäum. Er bekam 1848 die Luxemburger Staatsbürgerschaft von Wilhelm II., König der Niederlande und Großherzog von Luxemburg. Neben seiner Lehrtätigkeit stand für Fresez sein eigenes künstlerisches Schaffen im Vordergrund: er gilt heute als einer der bedeutendsten Luxemburger Maler und Zeichner des 19. Jahrhunderts. Viele Künstler, unter anderem Jean-Nicolas Bernard (1803-1866) und Nicolas Liez (1809-1892) waren Fresez's Schüler. Die Ansichten Fresez' prägten die Luxemburger Stadtdarstellungen des 19. Jahrhunderts und wurden vielfach imitiert und nachgestochen bzw. litographiert.

Bei dieser auf das Jahr 1828 datierten Aquarellzeichnung handelt es sich um die Vorlage der 1829 in Brüssel in leicht abgeänderter Ausführung als Lithographie erschienenen Ansicht auf das Diedenhofer Tor. Doch fehlt in der lithographierten Ausgabe der im Vordergrund malerisch platzierte Landschaftsmaler welcher den hoch gelegenen Betrachterstandpunkt betont. Eine dritte Fassung dieser Ansicht wird in den königlichen Sammlungen in Den Haag aufbewahrt. Durch die Position der Selbstdarstellung des Künstlers am Bildrand entsteht eine interessante Metaebene - der Künstler zeigt nicht nur die Stadt, sondern auch sich selbst als dokumentierenden Betrachter. Diese Figur trägt zur perspektivischen Tiefe des Bildes bei und verbindet den Betrachter mit der dargestellten Szenerie.

View of the city of Luxembourg from the Porte de Thionville
1828

Jean-Baptiste Fresez came to Luxembourg from Longwy in 1802. In 1822, he studied drawing at the Brussels Académie de Dessin, then returned to Luxembourg and became a professor at the municipal academy. In 1848, he received Luxembourgish citizenship from William II, King of the Netherlands and Grand Duke of Luxembourg. Alongside his teaching, Fresez also pursued his own artistic work: today he is considered one of the most important Luxembourg painters and illustrators of the 19th century. Many artists, including Jean-Nicolas Bernard (1803-1866) and Nicolas Liez (1809-1892), were Fresez's students. Fresez's views characterised the Luxembourg city views of the 19th century and were often imitated and engraved or lithographed.

This watercolour drawing, dated 1828, is the template for the view on the Thionville Gate, which appeared in Brussels in 1829 in a slightly modified version as a lithograph. However, the lithographed edition lacks the painterly placement of the painter in the foreground, which emphasises the elevated viewing point. A third version of this view is kept in the royal collections in The Hague. The artist's self-portrait at the edge of the picture creates an interesting meta-level – the artist not only shows the city, but also himself as a documenting observer. This figure adds to the perspective depth of the picture and connects the observer with the depicted scenery.

Jean-Baptiste Fresez, Jean-Nicolas Bernard, Paul Lauters
(1800-1867, 1803-1866, 1806-1875)

Vues de Luxembourg avec un accent particulier sur la forteresse et les faubourgs
1828/1829

En 1826, Fresez réalisait d’abord quatre vues de la ville de Luxembourg, puis d’autres, sous forme d’aquarelles qui seront reproduites en lithographies en 1828/1829 par Paul Lauters à Bruxelles (éditions Dewasme-Pletinckx). Trois de ces vues ont été réalisées par l’élève de Fresez, le peintre et dessinateur Jean-Nicolas Bernard (1803-1866), comme la vue du Grund prise depuis le pont du château, présentée ici. Il est intéressant de noter que, bien que Fresez et Bernard représentent toujours la silhouette de la ville haute en arrière-plan, l’accent est mis sur l’avant-plan et donc sur les faubourgs de la vallée (Grund, Clausen, Pfaffenthal, Pulvermühl).

Ansichten von Luxemburg mit besonderem Fokus auf die Festung und die Vororte
1828/1829

1826 fertigte Fresez zunächst vier und danach noch weitere Ansichten der Stadt Luxemburg als Aquarelle an, die als Lithographien 1828/1829 durch Paul Lauters in Brüssel (Verlag Dewasme-Pletinckx) vervielfältigt wurden. Drei dieser Ansichten stammen von Fresez' Schüler, der Maler und Zeichner Jean-Nicolas Bernard (1803-1866), wie die hier gezeigte Ansicht vom Grund von der Schlossbrücke aus gesehen. Bemerkenswert bei den Stadtansichten ist, dass Fresez und Bernard zwar stets die Silhouette der Oberstadt im Hintergrund zeigen, dass das Hauptaugenmerk der Darstellung aber auf dem Vordergrund und damit auf den Vorstädten im Tal liegt (Grund, Clausen, Pfaffenthal, Pulvermühl).

 

Views of Luxembourg with a particular focus on the fortress and the suburbs
1828/1829

In 1826, Fresez first created four and then more views of the city of Luxembourg as watercolours, which were reproduced as lithographs in 1828/1829 by Paul Lauters in Brussels (published by Dewasme-Pletinckx). Three of these views are by Fresez's apprentice, the painter and illustrator Jean-Nicolas Bernard (1803-1866), such as the view of the Grund from the castle bridge, which you can see here. What is remarkable about these town views is that, although Fresez and Bernard always show the silhouette of the upper town in the background, the main focus of the image is on the foreground and thus on the suburbs in the valley (Grund, Clausen, Pfaffenthal, Pulvermühl).

Nicolas Liez
(1809-1892)

Vue prise des hauteurs de Clausen
1870

Nicolas Liez était lui aussi un élève de Jean-Baptiste Fresez. Il a suivi une formation de lithographe et est parti étudier à Charleroi, Mons et plus tard Paris, où il a appris les techniques de l’aquarelle. Il est surtout connu pour la publication, entre 1834 et 1836, d’une série d’une cinquantaine de lithographies, éditées sous le titre Voyage pittoresque à travers le Grand-Duché de Luxembourg, dont huit présentent des vues de la ville. Liez a ensuite travaillé comme graveur à la faïencerie Boch avant d’ouvrir son propre atelier. En 1860, il a racheté la faïencerie d’Audun-le-Tiche qui a rapidement fait faillite. Il a quitté le Luxembourg en 1870 pour devenir directeur artistique de l’usine Villeroy et Boch de Dresde.

Liez est le seul artiste travaillant à Luxembourg à l’époque qui arrive à dépasser le simple rendu topographique de sites pittoresques pour atteindre à un romantisme d'inspiration allemande.

La gravure présentée ici est tirée d’une grande toile peinte en 1870. En choisissant ce point de vue surélevé au sud-est de la ville, l’artiste se place dans la tradition du 16e siècle avec notamment la vue de Braun et Hogenberg. Nous découvrons ainsi les différentes étapes du développement urbanistique et militaire. Figurent ainsi le viaduc de chemin de fer de Clausen et à droite le viaduc de chemin de fer de Pfaffenthal, à l’arrière-plan la ville haute et les fortifications. L’ouverture de la ville, symbolisée par les viaducs, est encore renforcée à l’avant-plan, avec les tailleurs de pierres qui sont engagés dans les travaux de démantèlement de la forteresse.

Ansicht von den Höhen von Clausen aus
1870

Auch Nicolas Liez war Schüler von Jean-Baptiste Fresez. Er absolvierte eine Ausbildung zum Lithografen und ging zum Studium nach Charleroi, Mons und später nach Paris, wo er die Techniken des Aquarells erlernte. Er ist vor allem bekannt für die Veröffentlichung einer Serie von etwa fünfzig Lithografien zwischen 1834 und 1836 unter dem Titel Voyage pittoresque à travers le Grand-Duché de Luxembourg, von denen acht Ansichten der Stadt zeigen. Liez arbeitete anschließend als Graveur in der Steingutfabrik Boch, bevor er sein eigenes Atelier eröffnete. 1860 kaufte er die Steingutfabrik in Audun-le-Tiche, die jedoch bald in Konkurs ging. 1870 verließ er Luxemburg, um künstlerischer Leiter der Villeroy & Boch-Fabrik in Dresden zu werden.

Liez ist der einzige Künstler, der zu dieser Zeit in Luxemburg arbeitet und es schafft, über die einfache topografische Wiedergabe malerischer Orte hinauszugehen und eine deutsch inspirierte Romantik zu erreichen.

Der hier gezeigte Stich ist von einem großen Gemälde aus dem Jahr 1870 abgeleitet. Mit der Wahl dieses erhöhten Standpunkts im Südosten der Stadt knüpft der Künstler an die Tradition des 16. Jahrhunderts an, insbesondere an die Ansicht von Braun und Hogenberg. So entdecken wir die verschiedenen Stadien der städtebaulichen und militärischen Entwicklung. So sind der Eisenbahnviadukt von Clausen und rechts der Eisenbahnviadukt von Pfaffenthal zu sehen, im Hintergrund die Oberstadt und die Befestigungsanlagen. Die Öffnung der Stadt, symbolisiert durch die Viadukte, wird im Vordergrund noch verstärkt, mit den Steinmetzen, die mit dem Abbau der Festung beschäftigt sind.

View from the heights of Clausen
1870

Nicolas Liez was also a pupil of Jean-Baptiste Fresez. He trained as a lithographer and went on to study in Charleroi, Mons and later Paris, where he learnt watercolour techniques. He is best known for the publication, between 1834 and 1836, of a series of around fifty lithographs, published under the title Voyage pittoresque à travers le Grand-Duché de Luxembourg (Picturesque Journey through the Grand Duchy of Luxembourg), eight of which show views of the city. Liez then worked as an engraver at the Boch pottery factory before opening his own workshop. In 1860, he bought the Audun-le-Tiche pottery, which quickly went bankrupt. He left Luxembourg in 1870 to become artistic director of the Villeroy & Boch factory in Dresden.

Liez was the only artist working in Luxembourg at the time who managed to go beyond the simple topographical rendering of picturesque sites to achieve a German-inspired romanticism.

The engraving presented here is taken from a large canvas painted in 1870. By choosing this elevated viewpoint to the south-east of the city, the artist places himself in the tradition of the 16th century, particularly with the view of Braun and Hogenberg. We thus discover the different stages of urban and military development. The Clausen railway viaduct is featured, with the Pfaffenthal railway viaduct to the right, and the upper town and fortifications in the background. The openness of the city, symbolised by the viaducts, is further emphasised in the foreground, with the stonemasons engaged in the work of dismantling the fortress.

Christoph Wilhelm Selig
(1791-1837)

Vue de Luxembourg à partir de Clausen
1814/1815

Christoph Wilhelm Selig était un peintre et lieutenant d’artillerie hessois qui a brièvement été stationné dans la forteresse. Pendant son séjour dans la ville en 1814/15, il a réalisé au moins quatre aquarelles représentant des vues bucoliques. Ses vues respirent l’esprit du romantisme, et le motif de la ville passe au second plan au profit d’une nature sauvage dans laquelle se fond l’agglomération humaine. Chez Selig, cette nature se manifeste surtout sous la forme de formations rocheuses déchiquetées et représentées de manière exagérément dramatique.

La vue très rare présentée ici est une gravure à l’eau-forte colorée à la main, accompagnée d’un dessin à l’encre de Chine réalisé à main levée et signé par l’artiste. Il s’agit très probablement d’une épreuve d’artiste.

Blick von Clausen auf Luxemburg
1814/1815

Christoph Wilhelm Selig war ein hessischer Artillerieleutnant und Maler, der für kurze Zeit in der Festung stationniert war. Während seines Aufenthaltes 1814/15 in der Stadt fertigte er mindestens vier Aquarelle mit bukolischen Teilansichten. Seine Ansichten atmen ganz den Geist der Romantik, und dabei tritt das Motiv Stadt in den Hintergrund, zugunsten einer urwüchsigen Natur, in der die menschliche Siedlung eingebettet liegt und die sich bei Selig vor allem in Form zerklüfteter und übertrieben dramatisch wiedergegebener Felsformationen manifestiert.

Die hier gezeigte seltene Ansicht ist eine handkolorierte Umrissradierung mit freihändiger Tuschezeichnung und Unterschrift des Künstlers. Wahrscheinlich handelt es sich um einen Probeabzug.

View of Luxembourg from Clausen
1814/1815

Christoph Wilhelm Selig was a Hessian artillery lieutenant and painter who was stationed in the fortress for a short time. During his stay in the city in 1814/15, he created at least four watercolours with bucolic partial views. His views are imbued with the spirit of Romanticism, with the city motif taking a secondary role to unspoilt nature, in which human settlement is embedded. In Selig, this is manifested primarily in the form of jagged and exaggeratedly dramatic rock formations.

The very rare view shown here is a hand-coloured outline etching with a freehand ink drawing and the artist's signature. It is most likely an artist's proof.

Louis Pierre Alphonse Bichebois
(1801-1850)

Vue sur le Pfaffenthal prise de la nouvelle route d’Eich
1853

Louis Pierre Alphonse Bichebois était un peintre paysagiste et lithographe français. Sa vue, présentée ici, montre le Pfaffenthal depuis le nord, le Bock ainsi que la ville haute. Au centre de la représentation se trouve l’ancien hôpital militaire, démoli au milieu du 20e siècle. La vue ressemble fortement à celle de Fresez. Cependant, il ne s’agit pas d’une copie fidèle. Contrairement à Fresez, des soldats en train de s’entraîner sont représentés dans la pelouse devant le pont, ainsi que dans la cour de l’hôpital, tandis que chez Fresez, des personnages étendent du linge. De même, l’église Saint-Mathieu, à gauche devant l’hôpital, a subi des modifications en 1843, visibles sur la vue de Bichebois.

Blick von der neuen Eicherstraße ins Pfaffenthal
1853

Louis Pierre Alphonse Bichebois war ein französischer Landschaftsmaler und Lithograph. Seine hier vorliegende Ansicht zeigt das Pfaffenthal von Norden, den Bock sowie die Oberstadt. Im Zentrum der Darstellung ist das ehemalige Militärhospital dargestellt, das Mitte des 20. Jahrhunderts abgerissen wurde. Die Ansicht ähnelt stark der entsprechenden von Fresez. Es handelt sich jedoch nicht um eine originalgetreue Kopie. Im Unterschied zu Fresez sind auf der Wiese vor der Brücke jedoch exerzierende Soldaten dargestellt, ebenso auf dem Hof des Hospitals, während bei Fresez Wäsche ausgebreitet wird. Auch die Matthäuskirche links vor dem Spital wurde 1843 umgebaut, was auf der Ansicht von Bichebois zu erkennen ist.

View from the new Eich road into the Pfaffenthal
1853

Louis Pierre Alphonse Bichebois was a French landscape painter and lithographer. His view, shown here, shows the Pfaffenthal from the north, the Bock and the upper town. In the centre of the picture is the former military hospital, which was demolished in the mid-20th century. This view is very similar to the corresponding view by Fresez. However, it is not an exact copy. In contrast to Fresez, however, there are soldiers drilling on the meadow in front of the bridge, as well as in the courtyard of the hospital, while Fresez shows people hanging out laundry. Similarly, the Church of Saint-Mathieu, to the left in front of the hospital, underwent alterations in 1843, which are visible in Bichebois's view.